Bio

Réalisateur indépendant, Josselin Carré exerce dans le champ du spectacle vivant, notamment la musique et la danse. Né en 1978, Josselin, pour qui l’image s’est très tôt imposée comme une évidence dés le collège et lycée, est titulaire d’un BTS audiovisuel (Lycée Corneille, Rouen), d’un DEUST communication audiovisuelle (Paris X) et d’une maîtrise de cinéma de l’Université Sorbonne Nouvelle. Avant de passer derrière la caméra en 2005, il a été assistant monteur pour la chaîne  de télévision  TPS star pendant six ans, et a parallèlement monté plusieurs documentaires d’auteur. Il est dorénavant, selon les projets, réalisateur, cadreur et/ou monteur. Aussi à l’aise en solitaire qu’en binôme ou à la tête d’une équipe, il crée des longs-métrages (documentaires, captations multicaméras) et des formes courtes (EPK, teasers, reportages). 

Passionné par le spectacle vivant, ses émotions de spectateur constituent souvent le point de départ de ses films. En 2006, il réalise son premier documentaire, Corps, Points, Lignes, qui retrace les rencontres « Danse, Corps, Architecture » au Théâtre de la Cité Internationale. En 2014 paraît Médo(S), un long-métrage né de six ans de compagnonnage avec le trompettiste et trublion du jazz Médéric Collignon, qui sera sélectionné dans de nombreux festivals. En 2017, dans Kit de Survie, Josselin Carré s’intéresse à l’inscription de Serge Teyssot-Gay dans la ville de Saint-Ouen, et à la manière dont, après Noir Désir, le guitariste explore toutes sortes de territoires musicaux. En 2019, Voyage en Tutti, premier film d’une trilogie sur les collectifs, plonge dans la vie musicale et communautaire de Surnatural Orchestra — et donne au passage l’occasion à Josselin de s’ouvrir au cirque avec la Cie Inextremiste. Le deuxième film de la trilogie, en cours de tournage, s’intéresse à la manière dont le jeune collectif (LA)HORDE s’installe à la tête du Ballet National de Marseille depuis 2019. 

Dans chaque film, il est question de trajectoires, d’histoires et de rencontres — lesquelles peuvent prendre un jour ou s’étaler sur plusieurs années, être filmées sur l’instant, dans le bouillonnement de l’improvisation, ou être scénarisées et mises en scène dans la durée. Toujours au service de l’œuvre, Josselin Carré réfléchit continuellement sur la place de l’artiste dans la société. Avec un regard polymorphe (plan séquence, voix off, etc.), il raconte les multiples liens qui existent entre les arts, et entre l’art et la vie. Attentif aux potentialités artistiques, il entretient le contact avec la jeune génération à travers des collaborations régulières avec Jazz Migration et Danse élargie, deux dispositifs en faveur de l’émergence. En fin de compte, il s’agit de défendre des formes artistiques peu médiatisées par ailleurs. 

Au fil des années, Josselin Carré a filmé les plus grands musiciens des scènes jazz (Michel Portal, Archie Shepp, Louis Sclavis, Thomas de Pourquery, Émile Parisien & Vincent Peirani, Andy Emler, Joachim Kühn…), pop rock (Jeanne Added, Babx, Poni Hoax, The Do, Camelia Jordana), musiques du monde (Naïssam Jalal, Salif Keita, Mélissa Lavaux, Amazigh Kateb, Ibrahim Maalouf), rap (Oxmo Puccino) et électro (Rone, Flavien Berger). En 2019, il est choisi pour réaliser et superviser les captations live et télévisées de la tournée internationale de Christine and The Queens, « Chris ». À cette occasion, il tourne dans les plus grands festivals du monde (Coachella, Glastonbury, Les Vieilles Charrues, WeloveGreen…). 

Dans le monde de la danse, l’Opéra de Paris fait appel à lui en 2020 pour co-réaliser le premier facebook Live payant ; il y filme les chorégraphes Sidi Larbi Cherkaoui, Mehdi Kerkouche et Tess Voelker. Par ailleurs, il a collaboré avec Boris Charmatz, Ousmane Sy, le Ballet National de Marseille, la Biennale de la danse de Lyon, la Maison du Japon, les festivals Julidans et Cinedans (Amsterdam), la Philharmonie de Paris, le Théâtre de le ville de Paris, la Biennale d’art flamenco au Théâtre de Chaillot, et le Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne (direction Mourad Merzouki) à l’occasion de Nuit Blanche 2021. 

Produits par Oléo films, La Huit, Sombrero, 24 images, La Blogothéque, Le Grizzli, Bocalupo Films, Readymade Factory, Les Canards sauvages, Naïa Production, Futur Antérieur, La Belle Télé ou encore Ozango, ses films sont diffusés sur France Télévisions, Arte, Culturebox, Arte Concert, Mezzo, Via Grand Paris. 

Animé par le désir de susciter une rencontre entre un public, une œuvre et son créateur, Josselin Carré a également toujours eu une activité de programmateur dans des cinémas, des festivals (Ciné Ménilmontant, Brain Festival, FFat à Münich) et des lieux alternatifs (CinéClando à Plateau Urbain). En Bourgogne, Josselin prépare pour 2026 l’ouverture d’un tiers-lieu baptisé La Fermactory pour accueillir des tournages, des concerts et des projections dans le Morvan près de Lormes. 

Parmi les projets en cours : une autofiction musicale en écriture avec Estelle Meyer autour de son histoire personnelle ; en tournage le documentaire « Sonneur.ses »  une réflexion sur les liens entre instruments bretons et musique contemporaine (notamment  par le prisme de l’œuvre « In C » de Terry Riley) aux côtés d’Erwan Keravec ;  en tournage un film sur le concours « Danse élargie » et ses ramifications dont le titre est “Rebonds” puis en developpement une fiction dansée co-réalisée avec la chorégraphe Leila Ka produit par Naïa Production.

Filmographie séléctive sur www.josselincarre.com/filmo